La chambrée à Grugru

**Gruuuuor** Ven 29 Déc - 20:18

Elle puait le troll en rut, une couche épaisse recouvrait le sol, un subtil mélange de bière séchée, d'urine et de dégueulis, il faut dire que chaque soir avant de s'endormir, le barbare avait ses habitudes; il montait toujours avec son crâne favori rempli de naine; c'était son dernier crâne avant de se vautrer sur sa paillasse.

Sa paillasse, parlons en, une sorte de sac difforme à l'intérieur duquel Gruuuuor avait mit un peu tout ce qui semblait convenir; plumes de volatiles, vieilles chaussettes, sacs de toile, poils de cerbères etc ... lorsqu'il s'affalait dessus, les émanations pouvaient se sentir jusqu'à l'extérieur de l'Antre dont les murs étaient poreux, généralement cela faisait fuir les aventuriers égarés ...

Une immense étagère avait été aménagée juste au dessus de son lit, des tas de crânes y avaient étés entreposés de manière plus ou moins désorganisée; son étagère à crâne; chaque FSMD en possédait une, certains de ces crânes servaient parfois de choppe à bière, voir même souvent ...

Il y avait toujours un tonneau de naine à côté de son lit, car le barbare ne sortait jamais de sa douce chambrée sans s'être enfilés quelques pintes; d'après lui ça nourrissait bien et il était pas rare qu'il y trempe la tignasse grasse avant de sortir ...

Pas de pot de chambre; il lui suffisait d'ouvrir les volets et d'uriner du premier étage; c'était la seule occasion pour l'aération de sa chambre ...

Comme décoration murale, il avait suspendu pleins de choses plus laides qu'inutiles; des peaux de rats, des peaux de yétis et autres bêtes sauvages, il conservait quelques dents de tigre car il avait toujours dit qu'il en ferait un collier ...

Dans un coin il avait entassé un vrai arsenal; haches, lances, épées, boucliers, armures, gantelets, pierres à aiguiser, ainsi que ses souvenirs de guerre comme des casques fêlés, plastrons percés, épées tordues, masses et tant d'autres encore, il se plaisait de les admirer avant de se coucher tout en sirotant sa bière du soir ...

Il ne laissait pas traîner de vieux vêtements; comme il devait se laver en moyenne une fois par an, il dormait avec ses habits jusqu'à ce qu'ils soient troués par la moisissure ou par le temps ...

La décoration était très rustique en somme, mais par contre l'odeur était inoubliable ...