Mais quelle odeur!

Des jours et des jours que la canicule ne nous quittait plus, la chaleur trop accablante était insupportable, dans ces conditions il m'était impossible de répandre le chaos en tuant, mes armes me collaient aux mains, mon armure me clouait au sol, à part un pagne, je ne savais rien porter d'autre.

J'aurais aimé me mettre à l'ombre du saule mais sa proximité avec l'éloge à KROM m'en empêchait, l'odeur pestilentielle des chairs en décomposition me rendait malade, il fallait que j'y fasse quelque chose.

Avec ce temps, il était hors de question que je néttoye ces crânes, je ne voulais pas que mes doigts fouillent ces orbites pour en extraire les yeux, arracher le reste des chairs sanguinolantes, vertes, violettes et parsemées de cratères pourrissants.

Un petit temps de réflexion plus tard, parée de ma chariotte remplie d'une vingtaine de crânes, je me dirigea vers le fond du bois à proximité de l'antre....

Mon idée était d'appater les charognards afin qu'il fasse le travail à ma place, pour cela il me fallait faire un chemin de crânes du fond du bois où ce terraient ces nécrophages jusqu'à ma pyramide.

Le piège installé je repartis vers le lac afin d'observer l'avancée des choses, il y avait déjà de nombreux insectes dévorant les chairs en putréfaction, des coléoptères pondaient leurs oeufs dans les bouches, les nez, les oreilles de tout ces trépassés afin que leurs larves puissent se nourrirent, les mouches faisaient aussi leur travail, mais cela allait prendre des jours...Je savais que les barbares de la horde ne me feraient pas de soucis mais les barbaresses n'allaient sûrement pas tarder à me faire savoir leur mécontentement par un bon crêpage de chignons....

Le soleil déclinait déjà lorsque j'entendis les premiers grognements, des hurlements, la meute de prédateurs de la mort arrivaient....

Je les vis arriver par dizaines, se jetter goulument sur ce millier de crânes, des hyènes, des loups, des vautours, des corbeaux, tous se jettaient sur ces chairs décomposées pour festoyer d'une bonne pitance, ils avaient de quoi se repaitre la panse....

La nuit allait faire son travail, demain nous devrions être débarrassé de ces relants de charnier....