[Géhenne] Et ils seront jugés selon leurs oeuvres...

HRP : p'tit moment de nostalgie, je poste tous les rps faits dans le clan lors de cette anim.

Edit : RhaaAaaAaa.. Pas moyen de trouver les votres... Z'auriez pas oublié de poster sur le forum du jeu à l'époque ? :/

Rirof

Et ils seront jugés selon leurs oeuvres...

Je lève la tête.
Non.
Il n'y a personne.
Je continue de m'abreuver à cette rivière. Un mince filet caché au milieu de broussailles et de ronces est ma seule joie de cette triste journée.
Je passe ma main sur mon épaule, et la replonge dans l'eau transparente. Un nuage rouge se répand quelques instants avant de disparaître.
"Hmmm... Mes blessures cicatriseront vite... comme les autres... Il le faut..."
J'attrappe une gourde suspendue à mon ceinturon. Je l'ouvre délicatement et en avale une gorgée, puis en déverse quelques gouttes sur mon bras.
Un douleur surgit.
*A l'aide...*
Je me dresse vivement. Mes mains serrent une masse, mon unique chance de survie dans les parages. La gourde flotte dans le ruisseau, et part elle aussi, entraînée par le courant.
*A l'aide...*
Oui, il y a bien quelqu'un.
Je rammasse mes quelques affaires, et me dirige vers ces cris.
Le ciel s'assombrit. Des nuages empêchent l'astre lumineux de rayonner.
Je continue d'avancer, prudemment au départ, mais inconsciemment, je me mets à courir. Les arbres défilent. Je m'écorche le visage en passant à travers une haie de gui.
Encore en cette saison ? Non. Je me concentre. Une voix de femme. C'est cela.
Je dicerne désormais parfaitement les cris. Un enfant.
"A l'aide !! ..."
Le temps défile. Je cours comme une forcené, ignorant tout danger, oubliant les blessures qui me harcelent à chaque mouvement.
Je me déleste de mon sac, le jetant dans les hautes herbes qui maintenant m'entourent.
Les arbres disparaissent. J'arrive dans une clairière. J'aperçois une maison au loin qui semble l'unique présence humaine.
J'accelère encore.
"A L'AIDE !!"
Les cris proviennent de la chaumière.
La porte est ouverte.
J'y pénètre sauvagement.
Un homme est présent. Il lève doucement sa lame ensanglantée, et me regarde.
Un sourire se dessine sur son visage.
"Tu es arrivé trop tard..."
A ses pieds gisent une femme et un petit garçon. Leur tête a été coupée et trône sur le seul meuble de la pièce : une table.
Ils m'observent de leurs yeux remplis de peur.
Mon âme est meurtrie.
Je détourne mon regard pour retrouver celui du monstre.
"Tu n'aurais pas dû faire ça."
Le sang continue de couler le long de mon bras.
Je ne peux pas me retenir.
Le démon qui m'habite se réveille. Mon corps se transforme. Je disparais sous les traits de cet être difforme.
Un sombre râle se fait entendre.
"Tu n'aurais pas dû faire ça."
Je lâche ma masse, et m'élance sur lui.
Il n'a pas eu le temps de réagir.
Je le maintiens à terre.
La peur l'envahit.
Son être tout entier tremble.
Sa respiration est saccadée.
"Tu vas mourir pour ce que tu as fait."
J'ouvre ma gueule, faisant apparaître une dentition digne d'un cerbère. La salive acide glisse et s'étale sur le visage.
D'un coup, je la porte à sa gorge.
Je serre.
Le goût du sang.
Je crois entendre un gémissement.
J'arrache ce que ma mâchoire retient.
Un jet sombre.
Je me relève.
Un flaque grandit petit à petit autour de l'homme.
Il me regarde, impuissant.
Il agonise.
Je reste ainsi quelques instants.
La vie le quitte finalement.
Je prends son crâne d'une main et sors de la cabane.
Le corps lourdement armé suit, faisant crisser le bois sous le passage du métal.
Je continue ainsi pour me retrouver au milieu du pré.
Mon bras se tend vers le soleil.
Le corps quitte le sol.
Un craquement sourd.
Je regarde ma main.
Quelques fragments d'os.
Un rayon l'illumine.
Les nuages ont disparu.
"Et ils seront jugés selon leurs oeuvres...."


Et je serai libre...


-Que fais-tu ?
-....
-Pourquoi ?
-....
-Répondras-tu ?
-...
-Laisse-moi.
-Pourquoi ?
-...
-Krom ne croit pas aux fous. Ils sont destinés à mourir.
-Krom m'a dit de me battre.
-Il t'a dit de te battre, pas de juger.
-...
-Tu regretteras tes actes.
-...
-Tu ne reviendras pas. Et tu mourras.
-...
-C'est cela que tu veux ?
-La mort est ma destinée. Qu'elle surivienne demain ou dans cent lunes, mon corps retournera à cette terre.
-...
-Laisse-moi.
-Oublie ces combats. Tu n'y as pas ta place.
-Ma place ?! Quelle est ma place ?! Puisses-tu être broyé par le poing de Krom !
Ces hommes et ces femmes... Unis. Pour rendre sa pureté à ce monde.
Ils n'auront aucune chance d'en réchapper. Nous les éliminerons tous.
Nous les traquerons sans pitié. Nous les ferons payer.
-Cela te concerne-t-il ? Vas donc ripailler et cesse d'aiguiser cette lame !
-NE ME DONNE PAS D'ORDRE ! MA VIE M'APPARTIENT ET JE L'USERAI COMME JE L'AI DECIDE !
KROM ME FELICITERA POUR LES CRANES QUE JE LUI APPORTERAI ! IL ME DIRA : 'RIROF, TU AS PORTE MES PAROLES EN CES TERRES AVEC HONNEUR !" IL M'INVITERA A SIEGER A SES COTES ! ET RIEN NE M'EN EMPECHERA PAS !
PAS MEME TOI !
-...

Rirof s'écroule. Son arme glisse de ses mains. Le feu scintille dans la nuit. Et il pleure. Des sanglots s'échappent de cette carcasse vulnérable.

-Je te tuerai... Je te tuerai.... Comme les autres... Cette douce clémence qui m'habitait n'existe plus... Et j'arracherai leurs crânes.... Et je les brûlerai dans un immense brasier.... Et je serai enfin libre... LIII I I I BR RE !! KROOO O O O M !!!

Il se relève alors et reprends la lame gisant dans les flammes. Elle rougit et semble si belle...
Il l'observe et l'approche de son bras droit.

-GNNNnnnn ! ... Mon sang t'as apporté ma haine. Tu seras leur fin.

Ses yeux brillent. Une lueur mortelle les anime. Il est prêt.